L’armée du Burundi a contesté la décision de la Commission de l’Union africaine, de rapatrier 1000 soldats burundais déployés au sein de la force de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) d’ici le 28 février.
Dans son communiqué, l’armée burundaise soulève le fait que ce ne sont pas que ses soldats qui doivent être concernés par le retour au bercail. D’après elle, les soldats de chaque pays contributeur devraient être rapatriés au prorata du nombre de soldats déployés, conformément aux conclusions de la réunion du comité de coordination des opérations militaires de l’AMISOM tenue le 30 novembre à Addis Abeba.
Les responsables de l’armée ont ainsi invité le gouvernement burundais d’intervenir auprès de l’UA. L’armée « demande à l’autorité compétente de plaider auprès des instances habilitées pour que cette décision soir reconsidérée », indique le communiqué.
Le contingent burundais en Somalie compte actuellement, quelque 5.400 militaires. Il est le deuxième plus gros contingent des 21.500 soldats de l’AMISOM, derrière l’Ouganda qui compte 6.200 hommes.
Or l’AMISOM, déployée depuis 2007 pour lutter contre le groupe islamiste Al-Shabab, est appelée à réduire progressivement ses effectifs dans l’objectif de céder in finish la place à l’armée somalienne.
Selon des sources concordantes au niveau de l’UA, une des raisons de la contestation de l’armée burundaise pourrait être le fait que l’organisation envoie tous les trois mois environ 18 millions de dollars à la banque centrale du Burundi pour payer les soldes et la location du matériel militaire burundais. Une somme qui a fini par devenir une des principales sources de devises du pays.
Rappelons que le Burundi est sous sanctions de l’Union européenne et de ses pays membres depuis 2016, à cause, entre autres, des violations des droits de l’homme dont est accusé le régime au pouvoir.