Le Sommet conjoint des chefs d’Etat de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) et de la Conférence internationale sur la région des grands lacs (CIRGL), pour se pencher sur la situation en République démocratique du Congo (RDC), se tient ce mercredi 26 décembre à Brazzaville, la capitale de la République du Congo.
« Les chefs d’Etat et gouvernements de la CIRGL et de la SADC vont, au cours de ce sommet extraordinaire qui se tient à quatre jours des élections en RDC sur initiative de Denis Sassou N’Guesso, président congolais et président en exercice de la CIRGL, évoquer ce rendez-vous capital qui interpelle la sous-région et la communauté internationale », souligne le communiqué informant sur le sommet.
La SADC et le CIRGL vont discuter sur les élections du 30 décembre prochain. La crédibilité des résultats des scrutins et la sécurité sont, entre autres, les sujets qui seront évoqués. Les violences qui ont particulièrement marqué la campagne électorale n’ont pas laissé indifférentes les autorités des pays voisins.
Il sera également question de débattre sur des voies et moyens susceptibles de garantir le déroulement des scrutins « dans un climat apaisé en RDC, pour le bien du peuple de la RDC en particulier et de la sous-région en général ».
Mais la rencontre sera marquée par l’absence des autorités de la RDC. Selon l’entourage du président Joseph kabila, le gouvernement congolais n’a pas informé sur la tenue de ce sommet extraordinaire, attitude qui n’a pas été appréciée par Kinshasa.
L’opposition approuve plutôt la rencontre. « Nous comptons beaucoup sur cette réunion du CIRGL et de la SADC ensemble parce que nous faisons partie d’une région, d’une sous-région, d’un continent », a déclaré Martin Fayulu, candidat Lamuka à la présidentielle.
« Nous pensons que le peuple congolais a assez crié. Le peuple congolais demande de l’aide parce que le peuple congolais vit une dictature féroce de monsieur Kabila et nous pensons que ces chefs d’Etat vont tenir compte de la misère qu’endure le peuple congolais », a-t-il fait part.
La communauté internationale, mise volontairement à l’écart par le gouvernement de Kabila, s’attend, pour sa part, à des résultats concluants, selon des sources diplomatiques.
Initialement prévue se tenir le 23 décembre dernier, l’élection présidentielle a été repoussé d’une semaine, pour, officiellement, des raisons de logistique.