Le groupe chinois Zhejiang Huayou Cobalt Co a annoncé un investissement de 147 millions de dollars dans un projet de cuivre en République démocratique du Congo (RDC).
Le projet sera lancé d’ici septembre 2019 dans le sud du pays, à travers la filiale du groupe, Congo DongFang International Mining (CDM), qui s’approvisionne principalement en cuivre et en cobalt dans le pays.
La société prévoit une capacité de production annuelle de cuivre électrolytique de 30.000 tonnes. Ce métal est utilisé dans les secteurs de la fabrication d’équipements électriques et de la fabrication de machines.
Huayou dispose déjà de deux raffineries de cobalt en RDC, après l’acquisition, en 2015, des droits miniers de cuivre-cobalt de la société générale des carrières et des mines (Gécamines). Ce leader mondial de la production minière intensifie ainsi ses actifs dans le pays, à côté d’autres compagnies chinoises.
Le président congolais Joseph Kabila a promulgué, au début de cette année, un nouveau code minier pour essayer de réorganiser le secteur minier et maximiser davantage les retombées des ressources naturelles sur le pays. Les mines auraient profité plus aux investisseurs étrangers qu’aux producteurs locaux et au gouvernement, et ce pendant de longues années, selon des observateurs locaux et internationaux.
Des compagnies minières internationales – comme le Suisse Glencore, le Chinois China Molybdenum ou encore le Britannique Randgold – s’étaient opposées à l’adoption de ce texte, mais Kinshasa a tenu tête, motivé par le souci de mettre un terme au pillage des richesses. Dernièrement, les autorités ont triplé le taux de redevance du cobalt et du coltan à 10%.
Le Congo-Kinshasa, premier producteur mondial, fournit plus de 60% du cobalt sur le marché international.