Le président béninois, Patrice Talon, a indiqué jeudi, devant le Parlement, que la croissance économique du Bénin pourrait franchir le seuil de 7% pour 2019.
Après avoir rappelé que le taux de croissance du pays est « passé de 2,1% en 2015 à 6,5% au moins en 2018 », le chef de l’Etat a rassuré que « cette tendance haussière irréversible permettra indubitablement à notre pays de franchir, en 2019, le seuil de 7%, nécessaire pour engager durablement une réduction de la pauvreté ».
Talon attribue ces performances, en partie, à ses réformes qui sont saluées, selon lui, par des partenaires internationaux dont la Banque Mondiale, le Fonds Monétaire International (FMI), ou encore l’Agence internationale de notation financière Standard & Poor’s.
Ces annonces ont été faites dans le cadre du discours sur l’Etat de la nation que le président tient devant l’Assemblée nationale. Le chef de l’Etat a profité de cette occasion pour étaler ses actions et démontrer ainsi ses engagements pour un « Bénin meilleur ».
Sur le plan politique, Talon a évoqué, entre autres, l’adoption de la loi portant charte des partis politiques et du nouveau code électoral. « Notre pays avance vers la rationalisation de son paysage politique », a-t-il estimé.
Le cadre de vie des populations serait amélioré grâce à des projets déjà en route ou à lancer, comme le Programme d’Assainissement pluvial de la ville de Cotonou qui devrait, entre autres, mettre fin à la « crise des inondations », et le projet de protection des côtes.
Il a salué la création de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). « La Criet se révèle être un précieux instrument de lutte contre la corruption et dont le travail de salubrité que nous pouvons tous observer renseigne qu’elle manquait à l’édifice juridictionnel de notre pays », a fait part le président.
Le numéro un béninois a passé en revue plusieurs autres initiatives faites durant ses trois années de mandat, et s’est montré satisfait des résultats, en dépit des critiques de ses adversaires.
Un député de l’opposition, Eric Houndété, a laissé entendre que le discours du président « a fermé les yeux sur les difficultés que vivent les Béninois ». « Tout est beau », « tout va bien et tout ira bien », à s’en tenir à ce discours qui n’est pourtant pas fidèle à la vérité, a déclaré le parlementaire .