L’ancien président Andry Rajoelina a remporté la présidentielle à Madagascar, battant son adversaire Marc Ravalomanana qui a rejeté les résultats complets du second tour du 19 décembre dernier, communiqués jeudi par la commission électorale (CENI).
Rajoelina qui a déjà dirigé le pays entre 2009 et 2014, a obtenu plus de 55,66 % % des voix, contre 44,34 % des suffrages pour son rival qui, lui, a été à la tête de l’Etat de 2002 à 2009. La participation a été de 48%, toujours selon la CENI.
« Le peuple malgache a pu s’exprimer en toute liberté », a déclaré, satisfait, Andry Rajoelina, à la suite de la proclamation des résultats. Cet homme politique de 44 ans qui arrive cette fois au pouvoir par les urnes, a appelé à « une alternance démocratique » et à l’union de « tout le peuple malgache ».
De son côté, Marc Ravalomanana, 69 ans, a déposé sans tarder des recours devant la Haute Cour constitutionnelle pour contester les résultats. « Nous avons déposé plusieurs requêtes aujourd’hui concernant toutes les localités de Madagascar. Ces requêtes concernent les anomalies survenues et les failles au niveau de la CENI durant cette élection », a fait savoir à la presse Anisoa Tseheno Rabenja, le directeur de campagne de Ravalomanana.
Parmi les irrégularités relevées lors du scrutin, le camp Ravalomanana pointe du doigt « l’absence de numéro de série dans les bulletins de vote utilisés ».
La CENI se dit pour sa part sereine, ayant fait l’effort de répondre aux exigences des deux candidats, dans le souci de la transparence. Dernièrement, son président, Hery Rakotomanana, a assuré avoir répondu « aux requêtes des deux candidats », précisant que l’un avait « demandé un examen du logiciel de comptage, l’autre (…) des confrontations de procès-verbaux ».
La Haute Cour constitutionnelle devrait valider les résultats dans un délai de neuf jours