Les observateurs de l’Union africaine (UA) ont rendu, ce mercredi 2 janvier, leur rapport préliminaire sur les élections du 30 décembre en République démocratique du Congo (RDC), dans lequel ils estiment que ces élections se sont déroulées dans un «climat apaisé et serein, malgré les ingérences et tous les défis organisationnels, politiques et sécuritaires».
Parmi les manquements constatés, la mission d’observation africaine note «le dysfonctionnement de la machine à voter, la disponibilité tardive des listes électorales et des formulaires de procès-verbaux de dépouillement et des résultats» qui «ont affecté le bon déroulement des opérations dans certains bureaux de vote dans les villes de Kinshasa et Kalemie».
Aussi, « l’affichage des listes électorales à l’entrée des bureaux de vote n’a pas été systématique, poursuit la mission. La suppression de plusieurs bureaux de vote à Kinshasa a entraîné l’augmentation du nombre d’électeurs dans les bureaux existants. L’insuffisance de communication sur cette question a entravé la localisation des bureaux par les électeurs réaffectés ».
Le chef de mission de l’UA, ancien président malien, Dioncounda Traoré, a insisté sur le fait que les résultats qui seront proclamés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) soient « conformes au vote du peuple congolais ».
Traoré a d’ailleurs réitéré ce vœu aux trois principaux candidats à la présidentielle ou leurs représentants que la mission d’observation a réuni quelques heures plus tard après la déclaration préliminaire concernant le déroulement des élections.
« L’Afrique a les regards braqués vers vous », a-t-il dit aux candidats Félix Tshisekedi et Martin Fayulu, ainsi qu’au représentant d’Emmanuel Ramazani Shadary, à l’issue de leur rencontre et devant la presse. « Faites en sorte que nous ne soyons pas déçus », a poursuivi le chef de la mission d’observation africaine.
Cette initiative de l’UA a eu lieu à quatre jours de la proclamation des résultats provisoires de l’élection présidentielle. En effet, la CENI a indiqué rendre public ces résultats le dimanche 6 janvier au plus tard.
La présidentielle désignera le successeur du président Joseph Kabila dont le deuxième et dernier mandat avait pris fin depuis décembre 2016.