L’Afrique du Sud n’a pas toléré que l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2019 (CAN 2019) soit attribuée à l’Egypte et a dénoncé une décision «politique».
Prétoria et Le Caire étaient en lice pour accueillir la CAN 2019 qui doit se dérouler finalement du 15 juin au 13 juillet en Egypte comme l’avait annonce mardi, le président de la Confédération africaine de football (CAF), le Malgache Ahmad Ahmad, précisant que l’Egypte a été préférée à l’Afrique du Sud, à l’issue d’un vote sans appel.
«Techniquement, il n’y a pas de meilleur pays en Afrique que l’Afrique du Sud pour accueillir la Coupe d’Afrique des Nations» a réagi jeudi, le chef par intérim de la Fédération sud-africaine (Safa), Russell Paul, sur les ondes d’une radio locale de Johannesburg, ajoutant que «nous n’avons pas de problème avec l’Egypte mais avec la façon dont le processus (d’attribution) s’est déroulé».
Répondant aux interrogations des médias, après le choix de l’Egypte, Ahmad a expliqué que la question ne se situe pas au niveau des infrastructures, qui se valent d’ailleurs entre les deux pays, mais au niveau de l’engagement de chacun des deux gouvernements.
Dans le cas de l’Afrique du Sud, « il n’y avait pas d’engagement de la part du gouvernement. Il n’y a pas de garantie ni d’engagement énorme du gouvernement. Tandis que dans le cas de l’Egypte, il y a l’engagement du Premier ministre et par-dessus tout un budget qui a déjà été alloué» à la grande messe footballistique africaine, a précisé le patron de la CAF.
« Comme vous le savez en Afrique, vous ne pouvez rien faire, les passeports, les visas, les transports, la sécurité, tout dépend du gouvernement. Si vous n’êtes pas sûr de l’engagement complet du gouvernement sur ces sujets, vous ne pouvez rien faire», a insisté Ahmad.
Aux inquiétudes suscitées par l’Egypte en matière de sécurité, en raison de la menace terroriste, Ahmad a donné l’exemple de la Russie qui, pour balayer les mêmes craintes, alors qu’elle devait abriter la Coupe du monde 2018, a travaillé « à fond pour qu’il n’y ait aucun incident ».
Pour lui, « le grand enjeu, c’est de coopérer avec l’Etat (égyptien) afin qu’il s’engage à fond pour parer à de tels incidents, parce qu’ils ont des experts en matière de sécurité ».