Le groupe rebelle somalien Al-Shebab a revendiqué ce mardi, dans un message posté sur les réseaux sociaux, l’attaque menée contre un complexe hôtelier du centre-ville de Nairobi, la capitale du Kenya.
Le complexe « DusitD2 » attaqué, regroupe en son sein un hôtel, des restaurants, des bars et des bureaux. Le bilan fait état d’une quinzaine de morts, selon des chiffres communiqués par des agences de presse occidentales, une estimation confirmée par une source policière qui a toutefois précisé que l’opération des forces de sécurité était encore en cours.
Le ministre de l’intérieur, Fred Matiangi a déclaré dans la soirée de mardi, que la situation était «sous contrôle» et que le pays était «sûr». «Tous les bâtiments ont été sécurisés, nous sommes dans le nettoyage final et le ramassage de preuves», a-t-il rassuré. Mais certains témoignages ont fait part des coups de feu entendus jusqu’au petit matin du mercredi.
Par ailleurs, un responsable du Département d’Etat américain a confirmé la mort dans cette attaque d’un ressortissant américain, ajoutant que «nous transmettons nos sincères condoléances à la famille et aux amis de cette personne». De son côté, l’ambassadeur américain à Nairobi, Bob Godec, a condamné l’attaque, sur tweeter.
Le Kenya subit les assauts du groupe somalien Al-Shebab, depuis qu’un contingent de l’armée kenyane a intégré, en 2011, la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) qui soutient le gouvernement fédéral somalien et combat le groupe des Shebab affilié à Al-Qaïda.
En septembre 2013, des combattants Shebab avaient pris d’assaut le centre commercial Westgate à Nairobi, faisant 67 morts. Il avait fallu deux jours aux forces de l’ordre pour sécuriser ce Mall de luxe situé à moins de deux kilomètres du Dusit2D.
Moins de deux ans après, un commando avait abattu en avril 2015, 148 personnes, des étudiants pour la plupart, dans l’université de Garissa située à l’Est du pays, près de la frontière somalienne.
Après chaque attaque, les autorités kenyanes ont réaffirmé leur détermination de poursuivre la lutte contre le terrorisme. Les Shebab, chassés de Mogadiscio, la capitale somalienne, contrôlent toujours de vastes zones rurales en Somalie d’où ils mènent leurs opérations de guérilla et des attentats-suicides dans ce pays et les pays voisins.