L’ancien ministre sénégalais, Karim Wade et l’ex-maire de Dakar, Khalifa Sall, dont les candidatures à la présidentielle du 24 février au Sénégal ont été définitivement rejetées par le Conseil constitutionnel, ont saisi la Cour de justice de la CEDEAO contre l’Etat du Sénégal.
Les avocats de Khalifa Sall auraient engagé une procédure accélérée dans l’espoir que la Cour statue avant le lancement officiel de la campagne, prévue le 3 février.
Selon la presse locale, la défense de Khalifa Sall a déposé sa plainte auprès de la Cour de justice de la CEDEAO avant la publication de la liste définitive des candidats retenus par le Conseil constitutionnel qui devait intervenir dans la soirée du dimanche 20 janvier.
« Je suis à Abuja (Nigeria) depuis quatre jours. J’ai déposé une plainte pour Khalifa Ababacar Sall contre l’Etat du Sénégal et le Conseil constitutionnel du Sénégal pour obtenir son rétablissement sur la liste des candidats », a fait savoir Me Ciré Cledor Ly, l’avocat de Khalifa Sall.
L’opposition et la société civile continuent d’accuser le président Macky Sall de piétiner les acquis démocratiques, en interdisant des manifestations et en incarcérant des personnalités politiques.
Toutes les décisions juridiques sénégalaises prononcées contre ces deux personnalités ont été contestées par les instances juridiques internationales du fait qu’elles n’ont pas garanti un procès juste et équitable.
Le Comité de l’ONU pour les droits de l’homme avait demandé à l’État sénégalais le 22 octobre 2018, le réexamen du dossier de Karim Wade, précisant que «la déclaration de culpabilité et de condamnation » ne respecte pas le droit, en ce sens qu’elle n’offre pas de recours juridique.