La Côte d’Ivoire n’imposera pas de taxe sur les transferts d’argent en 2019, selon l’annexe fiscale 2019.
Lors d’une séance d’explication de ce document la semaine dernière, le directeur général des impôts, Ouattara Abou Sié, a fait état du maintien de la taxe spécifique exigible des sociétés de téléphonie et des entreprises de transferts d’argent.
«La taxe spécifique sur les téléphonies, la télécommunication téléphonique et les technologies de l’information (Internet…), est à la charge de l’émetteur, du fournisseur d’accès, et elle demeure applicable, mais ce n’est pas sur les transferts d’argent », a dit clairement Abou Sié Ouattara.
Il a tenu à faire cette clarification, car affirme-t-il, avoir entendu depuis la promulgation de l’annexe fiscale 2019 et lu que « la taxe sur les transferts d’argent aurait été retirée», ou que ladite taxe «n’a jamais été introduite dans l’annexe fiscale 2019» et «n’est pas passée à l’Assemblée nationale».
Il a relevé une nuance soulignant que la taxe sur les activités de téléphonie, s’applique à l’ensemble des activités réalisées par les entreprises de téléphonie et pas que sur le transfert d’argent.
Toutefois, ces entreprises ont « estimé à tort ou à raison que les activités qui n’étaient pas directement liées à l’opération de téléphonie (notamment les transferts d’argent) ne devraient pas être soumises à la taxe», a-t-il poursuivi.
Selon le directeur général des impôts, la taxe spécifique sur les activités de téléphonie «s’applique bel et bien à l’ensemble du chiffre d’affaires réalisé par l’opérateur de téléphonie sans distinction des branches à l’intérieure».
Il est à noter que les transactions financières quotidiennes via mobile money représentent un volume annuel de plus de 17 milliards FCFA en Côte d’Ivoire.