Dans le cadre des préparatifs du sommet d’experts du Dialogue inter-méditerranéen (Dialogue 5+5) qui se tiendra au mois de juin 2019 à Marseille (France), l’Algérie est chargée de mener une réflexion sur la transition énergétique en Méditerranée.
Ce dossier représente la plus importante thématique de cette rencontre, a indiqué le chef de la délégation algérienne, Abderrahmane Mebtoul, précisant que le dossier a été confié à l’Algérie en raison de son potentiel énergétique d’une part, et de son emplacement géostratégique dans le bassin Méditerranéen et en tant que porte d’accès au continent africain.
Le potentiel photovoltaïque de l’Algérie est estimé à près de 2,6 millions de térawattheures (TW/h) par an, soit 107 fois la consommation mondiale d’électricité, a rappelé Mebtoul, citant les chiffres avancés par l’Université des Sciences et Technologies d’Alger (USTHB).
Avec cet énorme potentiel, l’Algérie a affiché clairement sa volonté de fournir de l’énergie à l’Europe et à l’Afrique, en se constituant ainsi des marchés porteurs pour son énergie renouvelable, sachant que les prix moyens du marché de l’électricité atteignent les 120 euros le Mégawatheure en Europe, et les 140 dollars/MWh en Afrique, tandis qu’en Algérie, ils ne coûtent que 42 dollars.
Ainsi, au moment où le monde se tourne vers le développement des énergies renouvelables et souhaite assurer une transition depuis les énergies conventionnelles vers d’autres sources plus accessibles et moins coûteuses, le potentiel énergétique de l’Algérie, se révèle comme un atout, a-t-il soutenu.
Le sommet de Marseille réunira les délégations de cinq pays d’Europe du sud a savoir l’Espagne, la France, l’Italie, Malte et le Portugal, et les cinq pays d’Afrique du nord que sont le Maroc, la Mauritanie, l’Algérie, la Tunisie et la Libye.