Le procès de l’ancienne première dame ivoirienne, Simone Gbagbo, qui était initialement prévu pour ce mercredi à Abidjan, a été reporté sine die, suscitant les interrogations de l’opinion publique sur la capacité de la justice à gérer un tel dossier.
Le procès en assises qui devait permettre le jugement, par la même occasion, de 82 autres membres du Front Populaire Ivoirien (FPI), a été reporté sans nulle justification. L’annonce a été faite à la suite de la tenue mercredi après-midi, d’une réunion du Conseil des ministres.
L’affaire judiciaire qui secoue le pays depuis plusieurs semaines connait certains retards et souffre d’un manque de communication, a reconnu la porte-parole adjointe du gouvernement, Affoussiata Bamba-Lamine, assurant que le procès de Simone Gbagbo « aura bel et bien lieu ». Cependant et malgré tout le tapage médiatique qu’a causé le report du procès, le gouvernement n’a pas voulu avancer de date des prochaines audiences.
Surnommée « la dame de fer », Simone Gbagbo a été arrêtée en même temps que son mari Laurent Gbagbo, le 11 avril 2011. L’emprisonnement de l’ancien couple présidentiel est intervenu après la crise post-électorale de 2010. En refusant de reconnaître sa défaite aux élections présidentielles de décembre 2010 face à Alassane Ouattara, l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo qui comparait actuellement devant la Cour Pénale Internationale (CPI), avait plongé le pays dans une crise politique ayant fait plus de 3.000 morts en cinq mois de violences.
A l’instar de son époux, Simone Gbagbo est poursuivie, pour atteinte à la sureté de l’Etat et crime contre l’Humanité par la CPI qui attend, depuis son arrestation en 2011, son transfert à la Haye pour être jugée.
Pour le moment et contrairement à Laurent Gbabo qui se trouve à la Haye, le gouvernement ivoirien refusent le transfert de Simone, assurant pouvoir lui organiser un procès équitable et transparent en Côte d’Ivoire.