Un groupe de dirigeants Est-africains s’est rendu mercredi à Juba, pour une nouvelle médiation dans la crise politico-militaire au Sud-Soudan, qui a fait un bon nombre de victimes civiles et plus d’un million de déplacés depuis fin 2013.
Les médiateurs Est-africains ont été reçus par le président sud-soudanais, Salva Kiir. Il s’agit du président kényan, Uhuru Kenyatta et des chefs de gouvernement éthiopien, Hailemariam Desalegn et ougandais, Ruhakana Rugunda, arrivés dans la matinée de mercredi dans la capitale sud-soudanaise pour discuter du processus de paix en cours.
Les pays membres de l’Autorité Intergouvernementale sur le Développement (IGAD) dont font partie le Kenya, l’Ethiopie et l’Ouganda assurent la médiation dans les pourparlers de paix au Soudan du Sud. Avant leur reprise tout récemment, ces négociations ont été suspendues pendant plusieurs semaines pour permettre la tenue de consultations de haut niveau, telle que cette rencontre entre le président Kiir et les dirigeants de la sous-région.
Cette réunion fait suite à la signature mardi en Tanzanie, entre le président Salva Kiir et son rival, l’ancien vice-président, Riek Machar, d’un accord-cadre visant à sceller la réconciliation au sein de l’actuel parti au pouvoir, le SPLM (Mouvement Populaire de Libération du Soudan).
Malgré la volonté affichée des différentes parties au conflit à trouver un consensus, la diplomate danoise Ellen Loej, chef de la Mission des Nation Unies au Soudan du Sud, a affirmé que les casques bleus allaient rester encore sur place. La mission onusienne forte de ses 10.500 hommes, compte se concentrer davantage sur les points chauds, notamment dans le nord du pays, a précisé Ellen Loej.
La plus jeune nation du monde est confrontée à une crise politique majeure depuis décembre 2013. Date à laquelle des soldats fidèles à l’ancien vice-président sud-soudanais, Riek Machar sont entrés en confrontation avec les troupes loyales au président Salva Kiir. Dans la foulée de ces affrontements meurtriers, les deux protagonistes s’accusent mutuellement d’aggraver la situation sécuritaire dans le pays.