Le Forum économique mondiale (WEF) achève ce vendredi 25 janvier à Davos, en Suisse, ses travaux au cours desquels le Fonds monétaire international (FMI) a alerté sur la croissance et sur le mécontentement populaire qu’alimentent des inégalités sociales toujours plus criantes.
«Une récession mondiale n’est pas au coin de la rue, mais le risque d’un recul plus prononcé de la croissance mondiale a augmenté», a averti la directrice générale du FMI, Christine Lagarde.
Un avertissement qui a retenu l’attention de l’élite économique et de la finance mondiale qui s’est prononcée en faveur d’une plus importante taxation des riches et des géants des nouvelles technologies. Toutefois, en prenant cet engagement, cette élite pose «certaines conditions».
Interrogée sur la taxation des géants du numérique, les GAFA (Google, Amazon, Facebook et Apple), la vice-présidente de Google, Ruth Porat, a apporté un franc soutien à l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) qui s’efforce depuis plusieurs années de trouver un compromis mondial à ce sujet.
«En ce qui concerne les questions de taxation, nous soutenons l’initiative de l’OCDE», a-t-elle expliqué, estimant que l’accord mondial répondrait aux exigences de ceux qui dénoncent les pratiques d’optimisation fiscale.
Au-delà des grandes entreprises, les plus riches sont aussi visés par la taxation fiscale. L’ONG Attac a profité de la réunion de Davos pour demander que les plus riches soient mieux taxés.
«Nous devrions commencer par faire payer à tout le monde une part équitable», a affirmé Raghuram G. Rajan, professeur à l’Université de Chicago et ancien gouverneur de la Banque centrale indienne, écartant du coup, une éventuelle augmentation d’impôts sur les plus grandes fortunes.
Pour Kenneth Rogoff, professeur d’économie à Harvard, il est pourtant urgent d’apporter une réponse à ces questions fiscales qui alimentent le mécontentement un peu partout dans le monde.
Selon les chiffres d’Oxfam, 26 personnes disposent désormais d’autant d’argent que les 3,8 milliards d’habitants les plus pauvres de la planète. En 2017, ils étaient au nombre de 43 personnes fortunées.