La compagnie aérienne rwandaise, Rwandair, a décidé de ne plus accepter la monnaie locale au Zimbabwe pour tous ses services.
« Toutes les ventes de billets seront émises en dollars des Etats-Unis », indique son communiqué rendu public la semaine dernière, précisant aussi que « seules les cartes de crédit émises à l’étranger seront acceptées et tous les remboursements seront traités par le service financier du siège social ».
La compagnie a exigé également que toutes les transactions soient effectuées dans ses propres bureaux à Harare.
Une autre compagnie, Proflight Zambia, a annoncé la suspension temporaire de sa ligne Lusaka / Harare, en raison de tracasseries liées au rapatriement des fonds.
« Nous regrettons de devoir annoncer qu’en raison de la situation actuelle au Zimbabwe et des difficultés liées au rapatriement des fonds en provenance du Zimbabwe, nous suspendons temporairement notre liaison Lusaka / Harare à compter du 29 janvier jusqu’au 1er mars », a fait part la compagnie, toujours la semaine écoulée.
L’entreprise prévoit de rembourser « intégralement » les billets achetés pour les voyages au cours de cette période.
Le Zimbabwe a lancé en novembre 2016 une nouvelle monnaie sous forme de billets d’obligations, en vue de contrecarrer la pénurie de liquidité dans le pays. La valeur de ces billets continue de se déprécier par rapport au dollar américain, même si le gouvernement rappelle que la nouvelle monnaie est au pair avec le billet vert américain.
Selon la presse locale, Le Zimbabwe doit actuellement environ 132 millions de dollars américains aux compagnies aériennes internationales qui avaient déjà exprimé, l’année dernière, leurs inquiétudes quant au fait que le gouvernement tardait trop à rapatrier les fonds.
Pour rappel, Harare avait été forcé d’abandonner sa monnaie en 2009 après une inflation astronomique, et avait eu recours au dollar américain, au Livre Sterling britannique et au Rand sud-africain. Courant ce mois de janvier, le gouvernement a annoncé la réintroduction du dollar zimbabwéen d’ici à la fin de l’année.