Le projet de loi sur le référendum pour la révision de la Constitution du Burkina Faso sera examiné le 30 octobre prochain par l’Assemblée nationale, a-t-on appris jeudi à Ouagadougou.
Selon le président de l’Assemblée nationale, Soungalo Apollinaire Ouattara, 98 députés sur 127 ont voté jeudi pour que ce projet de loi sur le référendum, déposé mardi par le gouvernement, soit inscrit à l’ordre du jour du parlement le 30 octobre à 16H00 GMT.
Ainsi, une grande majorité des parlementaires souhaite modifier l’article 37 de la constitution, qui dans sa mouture actuelle, interdit au chef de l’Etat de briguer un nouveau mandat présidentiel.
En cas d’adoption du projet de loi, un référendum populaire sera ensuite convoqué par l’Assemblée Nationale, pour trancher sur la question de révision de la Constitution qui devrait permettre à l’actuel président burkinabè, au pouvoir depuis 27 ans, de postuler pour un nouveau mandat à l’occasion des prochaines élections présidentielles prévus en novembre 2015.
Si tout se passe comme il le prévoit, le président du Burkina Faso sera élu pour un mandat de cinq ans au suffrage universel direct, égal et secret.
Blaise Compaoré a déjà effectué deux septennats (1992-2005) et deux quinquennats, dont le dernier prend fin en 2015.
Après l’annonce de l’examen du projet de loi par le parlement, la réaction de l’opposition ne s’est pas fait attendre. Elle exige « le retrait immédiat et sans condition » du projet de loi gouvernemental et compte appeler à une campagne de désobéissance civile pour la journée du mardi 28 octobre.
Chez les partisans du président Compaoré, la révision de la constitution mobilise un grand nombre d’élus et de citoyens burkinabè, qui voient en cette procédure, une occasion pour le président d’être réélu pour un nouveau mandat et poursuivre l’œuvre qu’il a accomplie depuis qu’il a accédé au pouvoir en 1987.