Les experts de nombreux pays africains se penchent actuellement à Niamey au Niger, sur l’accélération du changement climatique en Afrique qui est le continent le moins pollueur de la planète mais qui subit le plus les effets du réchauffement de la planète.
La rencontre a été organisée par le Centre africain des applications de la météorologie au développement (ACMAD), à travers le projet SAWIDRA, sous le thème “Résilience aux catastrophes pour l’adaptation au changement climatique en Afrique”.
Selon les initiateurs de la rencontre, l’Afrique paie le lourd tribut du changement climatique, subissant avec impuissance les effets néfastes liés à l’industrialisation des pays développés.
«Le rapport sur l’état du climat en Afrique relève que le réchauffement de la terre est remarquable sur le continent et a dépassé un degré Celsius (1°C) en 2010, qui a été l’année la plus chaude pour l’Afrique depuis 1950», a fait noter le directeur général de l’ACMAD, André Kangha.
«La vitesse du réchauffement est particulièrement préoccupante en Afrique du Nord, dépassant quatre degrés Celsius (4°C) sur cent ans depuis 1990», a-t-il prévenu.
Pour le directeur de cabinet du ministre nigérien des Transports, Diallo Amadou Issifi, la rencontre permet d’améliorer la visibilité des services météorologiques en Afrique et de mobiliser les partenaires pour une coopération plus étroite dans ce domaine important pour le développement du continent dans différents secteurs.
Elle contribue aussi à la mise en œuvre de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), a-t-il souligné.
«Un dialogue rapproché entre les services météorologiques et les décideurs est utile pour accélérer l’identification des investissements prioritaires et le consensus nécessaire sur les actions pour rendre les systèmes d’alerte africains plus efficaces face à l’accélération du changement climatique», a estimé Diallo Amadou Issifi.
Il a par ailleurs martelé que le changement climatique entraîne des extrêmes plus fréquents et plus intenses touchant et fragilisant les populations et les économies du continent.
Face à cette situation, jugée alarmante, les experts appellent à un éveil des consciences pour le développement du continent africain.