L’opposition en Guinée Equatoriale ne veut plus de la présence de l’ancien président gambien, Yahya Jammeh, dans son pays où le dictateur avait trouvé refuge après sa défaite à la présidentielle de décembre 2016.
Le parti Convergence pour la démocratie sociale (CPDS) « demande que ce dictateur Yahya Jammeh rentre dans son pays, pour répondre de ses actes et crimes commis durant son règne. La Guinée équatoriale ne peut pas se transformer en un pays d’accueil des dictateurs génocidaires », a déclaré à l’AFP, Andrés Esono Ondo, secrétaire général du parti.
Ce deuxième parti d’opposition qui estime que la Guinée Equatoriale est dirigée d’une main de fer par le président Teodoro Obiang Nguema, «ne veut pas d’un autre dictateur» dans le pays.
Le parti Citoyens pour l’innovation (CI), première formation politique d’opposition dissoute par la justice guinéenne l’année passée, soutient aussi que Malabo ne peut accueillir « quelqu’un qui a maltraité son peuple ».
Le dictateur Jammeh a régné sur la Gambie pendant 22 ans. Il a quitté son pays le 21 janvier 2017 pour s’exiler à Mongomo, le village natal du président guinéen qui lui a offert l’hospitalité.
Récemment, le parti de Yahya Jammeh en Gambie, l’Alliance Patriotique pour la Réorientation et la Construction (APRC), a appelé à la démission du président de la Commission Electorale Indépendante (CEI), estimant que sa conduite durant la dernière élection présidentielle, ayant porté Adama Barrow au pouvoir, n’a pas été claire. La formation politique n’aurait pas compris la joie manifestée par le président de la CEI en lien avec la défaite de Jammeh.
L’APRC qui a l’ambition de diriger à nouveau la Gambie a, par ailleurs réitéré son vœu de voir son leader Jammeh revenir dans son pays. Dans sa quête de reconquérir le pouvoir, le parti a lancé un appel aux formations politiques qui souhaitent intégrer le prochain gouvernement à le rejoindre.