Le Conseil de sécurité de l’ONU a renouvelé jeudi, dans une résolution adoptée à l’unanimité, l’embargo sur les armes imposé à la République centrafricaine (RCA).
Ladite résolution rédigée par la France, prévoit quand même la possibilité de revoir la sanction d’ici au 30 septembre prochain si la RCA remplit une série de conditions.
En effet, la résolution précise que des «critères-clés clairs et bien identifiés» vont être définis d’ici au 30 avril sur «la réforme du secteur de la sécurité, le désarmement, la démobilisation, le processus de réintégration et de rapatriement (des combattants), la gestion des armes et munitions». Ces mesures «permettront au Conseil de sécurité de revoir l’embargo sur les armes».
Par sa démarche, Paris dit être attentive aux réclamations incessantes des autorités centrafricaines de lever l’embargo sur les importations d’armes pour permettre à l’armée nationale de mieux lutter contre les groupes armés qui continuent de contrôler la majeure partie du pays.
L’appel a été réitéré, le 28 janvier à Bangui, par le Premier ministre centrafricain, Mathieu Simplice Sarandj, soit trois jours avant l’expiration et la possible reconduction de l’embargo.
Pour le chef du gouvernement de Bangui, cet embargo est «un verrou qui mérite d’être ouvert». Il a dénoncé une « loi de deux poids deux mesures » en ce sens que «le gouvernement respecte l’embargo pendant que les groupes armés reçoivent des armes».
L’ambassadeur français à l’ONU, François Delattre, a fait savoir, après le vote du Conseil, que le « message » des autorités centrafricaines « a été bien entendu ».
L’embargo international sur les armes frappe la RCA depuis 2013, année durant laquelle avaient éclaté les affrontements meurtriers intercommunautaires en RCA. Jusque-là, une grande partie du pays, contrôlée par des groupes armés, échappe aux autorités de Bangui.