Plusieurs acteurs de la société civile en République démocratique du Congo (RDC) sont montés au créneau pour dénoncer les nominations exécutées par Joseph Kabila, ainsi que des décrets offrant des avantages aux anciens membres du gouvernement et autres, quelques jours avant de quitter ses fonctions présidentielles.
L’Association congolaise pour l’accès à la justice (Acaj) demande purement et simplement l’annulation de toutes ces initiatives de dernière minute de Kabila, qui seraient taillées sur mesure, en faveur des proches et soutiens de l’ancien président.
Alors que Kabila a élevé un peu plus d’une centaine de personnes à des postes de direction de l’administration publique ou encore au rang d’ambassadeur, entre le 26 et le 27 décembre passé, à deux ou trois jours du scrutin présidentiel, pour l’Acaj, qui affirme avoir analysé les différentes nominations, ces dernières violent les procédures administratives (pas de motivation, d’ouverture des concours…).
Un autre mouvement, Jeunesse territoriale d’Uvira, une ville située dans le sud de la province du Sud-Kivu (à l’est du pays), s’est insurgé contre la nomination de nouveaux maires à Uvira, et dans deux autres villes proches.
Son président, André Byadunia, a qualifié ces nominations de « fantaisistes ». « La population d’Uvira a besoin du changement qui améliorera son quotidien et non pas des nominations fantaisistes », a-t-il indiqué, précisant que les personnes nommées ne pourront rester que si les nouvelles autorités du pays les confirment à leurs postes.
« Pourquoi la nomination des maires (…) le 29 décembre 2018 pendant que nous attendons les élections locales, urbaines, municipales selon le calendrier de la Ceni ? », s’est interrogé, pour sa part, un acteur local de la société civile.
D’après l’entourage du nouveau président Félix Tshisekedi, une décision devrait être prise incessamment au sujet de ces nominations.