L’accord de paix tant attendu a été finalement trouvé entre le gouvernement centrafricain et les délégations de 14 groupes armés, samedi 2 février A Khartoum, au Soudan, suite aux négociations dirigées par l’Union africaine. Les détails de l’accord n’ont pas encore été rendus publics.
«J’annonce avec humilité que nous avons finalisé un accord de paix à Khartoum, permettant au peuple centrafricain de s’inscrire sur la voie de la réconciliation, la concorde et le développement. Merci aux deux parties pour leur collaboration exemplaire », a souligné Smaïl Chergui, commissaire de l’Union africaine (UA) à la paix et la sécurité.
«Nous sommes en train d’affiner le projet d’accord dont la quasi-totalité des dispositions est acceptée de part et d’autre», a-t-il assuré.
« Nous nous félicitons qu’un consensus ait été trouvé sur les points de blocage qu’étaient l’amnistie et un gouvernement inclusif », a affirmé, pour sa part, Aboubakar Sidik, un porte-parole du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), un des groupes armés qui étaient présents à Khartoum.
L’amnistie des chefs de groupes armés est un des principaux points de désaccord entre ces mouvements qui en faisaient une condition non négociable et les autorités.
Avant l’ouverture des pourparlers à Khartoum, l’association des victimes des conflits avaient appelé à ne pas céder sur cet aspect d’impunité. Reste donc à savoir ce qui a été véritablement décidé.
A noter qu’une Cour pénale spéciale (CPS) a été créée en RCA pour juger les crimes commis dans le pays depuis 2003, quoi que son activité reste encore limitée jusqu’à présent.
Le gouvernement a indiqué que l’accord devrait être signé dimanche à Khartoum et « à Bangui dans quelques jours ». Finalement, la cérémonie de paraphe prévue dimanche a été reportée à mardi en raison des emplois du temps des chefs d’Etat attendus.
Ce pas franchi dans la capitale soudanaise (7e accord conclu depuis le début des conflits) relance l’espoir d’un retour à la paix dans un pays meurtri par des conflits depuis plusieurs années.
Pendant que les pourparlers avaient lieu, un groupe armé, l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), a mené des attaques dans la préfecture de la Ouaka, dans le centre du pays.