Le syndicat des étudiants du Zimbabwe (ZINASSU) organise ces derniers jours, des sit-in et manifestations pour dénoncer l’interdiction faite aux étudiants de s’adonner aux gestes intimes dans le campus de l’Université du Zimbabwe.
La circulaire affichée dans les halls des cités universitaires est claire. Les autorités universitaires prévoient des sanctions disciplinaires pour tout geste intime, tels les échanges de baisers ou encore les «relations sexuelles dans les lieux publics».
Le rectorat universitaire interdit également aux étudiants de recevoir dans leurs chambres de la cité universitaire, des personnes de sexe opposé et de flâner dans les recoins obscurs des bâtiments. Au total, 11 types d’actes de mauvaise conduite sont listés sur la dite circulaire.
ZINASSU considère comme nul et non avenu ce règlement que son président, Gilbert Mutubuki, qualifie d’«anarchique». « Nous sommes contre ces règles que nous considérons comme anarchiques, répressives et mauvaises », a-t-il mis en garde.
Il a également relevé que ce règlement est contraire à l’éthique et à la Constitution dans la mesure il porte atteinte aux droits d’étudiants adultes.
Les étudiants estiment que de telles règles sont censées être adressées aux enfants de l’école primaire et non aux universitaires qui sont « des adultes murs ».
Le ZINASSU a donc appelé à la mobilisation des étudiants, les appelant à manifester leur colère à travers tout le pays pour faire comprendre aux autorités universitaires qu’ils sont farouchement opposés à ces mesures qui n’ont pas lieu d’être.
Le Zimbabwe, ex-colonie britannique, est parmi les pays où la prostitution et l’homosexualité sont considérées comme des délits. Selon des observateurs sur place, les étudiants zimbabwéens donnent toute l’impression de vouloir de rééditer leur « Mai 1968 » ?