L’opposant congolais Martin Fayulu, candidat malheureux à la présidentielle en république démocratique du Congo (RDC), a saisi la Cour africaine des droits de l’homme pour «réclamer la vérité des urnes», indiquent ses proches.
Fayulu qui s’est autoproclamé chef de l’Etat «légitime» et appelé à la désobéissance civile, a déposé une requête au niveau de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples «pour faire rétablir ses droits», indique Fidèle Babala, secrétaire général adjoint du Mouvement pour la libération du Congo (MLC) et porte-parole de la coalition électorale Lamuka.
«Cette cour a déjà condamné d’autres pays pour tricherie et pour cas de vol électoral. J’espère qu’elle sera constante dans sa jurisprudence et qu’elle fera en sorte qu’une recommandation et une résolution soient émises à l’endroit de la RDC pour qu’on respecte la vérité des urnes», affirme le porte-parole de Lamuka.
Babala qualifie de «honteux» le fait que certains officiels, même de l’ONU, reconnaissent le président Félix Tshisekedi dont l’élection a été confirmée par la Cour constitutionnelle suivant les résultats publiés par la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
«Il y a aujourd’hui une situation établie. Il faut à mon avis coopérer avec le Congo et ses autorités pour aider le pays à sortir de ses difficultés», avait dit le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.
Martin Fayulu conteste ces résultats selon lesquels Félix Tshisekedi a remporté l’élection présidentielle avec 38,57%. Le nouveau Président a pour sa part effectué sa première tournée à l’étranger. Après l’Angola, il est arrivé mercredi au Kenya pour une visite de «remerciements».
Félix Tshisekedi s’est aussi entretenu avec son homologue Uhuru Kenyatta puis avec l’opposant kenyan Raïla Odinga, qui s’étaient tous deux rendus à Kinshasa pour son investiture.