Le gouvernement ivoirien a fixé mercredi le prix bord champ de l’anacarde à 375 FCFA pour la campagne commerciale 2019 qui démarre le 15 février, contre 500 FCFA en 2018, soit une baisse de 125 FCFA.
Le porte-parole du gouvernement ivoirien Sidi Tiémoko Touré a aussi annoncé que pour la campagne 2019, le Conseil a arrêté diverses décisions afin d’accélérer, le développement de la transformation locale de l’anacarde, de maintenir l’équilibre de la filière et d’optimiser les revenus des producteurs.
Il a rappelé que la campagne 2018 a été marquée par la mise en œuvre de nouvelles mesures visant le développement de la transformation de l’anacarde.
Ces mesures ont conduit à une hausse de près de 6,7% de la production nationale, soit 761.317 tonnes de noix de cajou brute par rapport à la production de 2017 établie à 711.236 tonnes.
Le porte-parole du Gouvernement a précisé qu’à la date du 31 décembre 2018, 642.648 tonnes de noix de cajou ont été exportées pour 46.303 tonnes résiduelles. Ainsi, la Côte d’Ivoire reste toujours dépendante des exportations de noix brutes, malgré l’implantation dans le pays de 24 unités industrielles dédiées à la transformation locale de l’anacarde.
Selon lui, la mise en œuvre de ces reformes s’est faite dans une conjoncture défavorable marquée par des difficultés de commercialisation ayant provoqué une baisse de 20% des revenus redistribués aux producteurs estimés à 404 milliards de FCFA en 2018, contre 509 milliards de FCFA en 2017.
La campagne écoulée a été émaillée de nombreuses difficultés pour les producteurs, qui n’ont pas pu écouler l’intégralité de la récolte, en raison d’un manque d’acheteurs.
«La transformation locale a augmenté de 50%, avec 66.000 tonnes. Mais elle demeure encore loin des objectifs du gouvernement à parvenir à un taux de transformation d’au moins 50% de la production», a expliqué Sidi Touré.