La justice de Genève a annoncé jeudi avoir classé la procédure engagée contre le premier vice-président de la Guinée équatoriale, Teodorin Obiang, impliqué dans une affaire de blanchiment et de gestion déloyale des intérêts publics.
Pour clore l’enquête, ouverte en 2016, Malabo a accepté de verser 1,3 million de francs suisses à l’Etat de Genève, notamment pour «couvrir les frais de la procédure judiciaire».
Les 25 voitures de luxe appartenant au fils du président équato-guinéen et qui avaient été saisies, seront vendues. «Le produit net de leur vente sera affecté à un programme à caractère social sur le territoire de la Guinée équatoriale», a précisé le Parquet.
Ce programme d’aide devra être transparent et mené sur la base d’un accord international négocié par le Département fédéral suisse des affaires étrangères.
Quant au navire séquestré aux Pays-Bas, baptisé « Ebony Shine » et estimé à environ 100 millions de francs, il sera remis aux autorités équato-guinéennes.
Les ennuis de Teodorin Obiang à Genève prennent donc fin, après plus de deux ans de procédure, avec plusieurs audiences et envoi de commissions rogatoires aux Etats-Unis, en France, aux Pays-Bas, au Danemark et dans autres pays.
De l’avis des procureurs suisses, le vice-président de la Guinée équatoriale a fait tout ce qui était en son pouvoir pour «réparer les dommages résultant des actes allégués».
Ce n’est pas une première, pour le parquet genevois, de faire usage de l’article 53 du Code pénal pour trouver une issue pragmatique permettant de clore une procédure judiciaire complexe. Cet article permet de classer une procédure lorsque le prévenu a réparé le dommage ou accompli tous les efforts pour compenser le tort causé.