Plus de 5 millions d’électeurs tunisien se sont rendus dimanche dans les bureaux de vote pour élire les candidats aux élections législatives, les deuxièmes que connaît la Tunisie depuis la chute de l’ancien régime de Ben Ali.
Ce scrutin, dont le taux de participation s’établissait à environ 60% à la fermeture des bureaux de vote à 18H00 (17H00 GMT), est placé sous haute surveillance sécuritaire. Quelque 80.000 policiers et militaires ont été mobilisés pour assurer la sécurité atour des bureaux de vote et des lieux publics sensibles.
Plus de 1300 listes de candidats sont en lice pour 217 sièges au parlement, dont 18 sièges iront aux Tunisiens résidents à l’étranger.
Les candidats chanceux seront élus pour un mandat de cinq ans à l’assemblée constituante et auront la tâche de former une majorité gouvernementale.
Selon les coutumiers du paysage médiatique tunisiens, deux partis sont favoris : le parti islamiste « Ennahdha », dirigé par Rached Ghannouchi et « Nidaa Tounes » (Appel de Tunisie), Béji Caïd Essebsi, accusé par ses détracteurs de vouloir restaurer les symboles du régime du président déchu Zine El Abidine Ben Ali.
Le mode électoral retenu pour ces législatives est la proportionnelle au plus fort reste qui favorise les petites formations. Le parti qui remportera le plus grand nombre de sièges sera contraint de former une coalition avec d’autres partis pour former une majorité gouvernementale.
Il est à noter que de centaines d’observateurs de l’Union européenne, l’Union africaine, la Ligue arabe et les organisations internationales suivent étroitement le déroulement des opérations de vote.
La nouvelle Constitution tunisienne, approuvée en janvier, attribue de larges pouvoirs au parlement et au gouvernement, et des prérogatives restreintes au président de la République.
Selon l’instance organisant les élections (ISIE), les premiers résultats partiels seront publiés dès ce lundi, alors que le résultat définitif est attendu le 30 octobre.
Les premières élections présidentielles sont prévues pour le 23 novembre.