L’épidémie de fièvre à virus Ebola, déclarée depuis le 1er août, a déjà tué plus de 500 personnes dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), selon un communiqué du ministère congolais de la Santé publié ce week-end.
Le document fait état de 502 décès (441 confirmés et 61 probables) et de 271 personnes guéries. La ville de Beni serait la plus affectée avec 147 décès morts. Le cumul des cas serait de 800, dont 739 confirmés et 61 probables. Quelques 178 cas suspects sont en cours d’investigation.
Des cas de maladie à virus Ebola ont été aussi notifiés dans l’armée nationale congolaise. « Deux militaires, originaires de la zone de santé de Oicha et travaillant à l’aéroport de Butembo, ont été identifiés comme cas confirmés d’Ebola en date du 12 janvier 2019. Les deux militaires ont passé cinq jours au Centre de Traitement d’Ebola et sont sortis guéris », indique le communiqué.
Le ministère note également « trois cas suspects (militaires) pour lesquels les tests de laboratoire étaient négatifs. Par ailleurs, le 4 février 2018, six policiers ont été admis comme cas suspects à Butembo et ils ont été déchargés après que les tests de laboratoire soient revenus négatifs ».
Plus de 76.420 personnes ont été déjà vaccinées dans plusieurs villes, depuis le 8 août 2018. Pour les autorités sanitaires, cette vaccination massive a permis d’éviter des milliers de morts. L’épidémie Ebola a ainsi endeuillé l’est de la RDC, une région déjà en proie à la violence des milices armées contre les civils.
La situation sanitaire et la violence dans cette région, étaient d’ailleurs les raisons évoquées par Kinshasa pour reporter les élections générales du 30 décembre dans les circonscriptions de Beni et Butembo. D’après la CENI, des législatives partielles dans ces deux villes auront lieu le 31 mars prochain.