Une manifestation d’élèves à Bissau pour protester contre, une possible reprise de la grève des enseignants ce lundi, synonyme d’«année blanche», a dégénéré en scènes de pillage de magasins, du siège de deux partis gouvernementaux et de la résidence d’un ministre.
Vendredi, des jeunes manifestants armés pour certains de gourdins, ont brûlé des pneus et des troncs d’arbre sur la principale artère menant à l’aéroport et incendié des véhicules dans la capitale bissau-guinéenne, bloquant la circulation.
Des manifestants ont également attaqué les sièges du Mouvement alliance pour la démocratie (Madem) et du Parti de la rénovation sociale (PRS), des formations qui soutiennent le président José Mario Vaz. La résidence du ministre des Transports et de la Communication, Mamadu Serifo Jaquite, a été «mise à sac», selon le ministre.
Début janvier, les enseignants avaient mis fin à quatre mois de grève après un accord avec le gouvernement pour notamment le paiement d’arriérés de salaires. Mais les syndicats ont estimé mardi que les autorités n’avaient pas tenu leurs promesses et menacé de reprendre leur mouvement de grève lundi.
Vendredi après-midi, le gouvernement a annoncé que les fonds nécessaires au paiement des salaires de décembre et janvier étaient disponibles.
Lors de leur manifestation, les élèves portaient des banderoles où l’on pouvait notamment lire «Nous voulons aller à l’école», «Nous sommes fatigués de rester à la maison». «Ils ne se soucient pas de nous. Ils ne pensent qu’à leur campagne électorale», s’offusquait l’un des élèves manifestants.