Le président Ian Khama a été réélu, pour un second mandat suite à la victoire de son parti aux élections législatives de vendredi dernier, a annoncé dimanche à Gaborone, la Cour suprême du Botswana.
Les chiffres officiels dévoilés par la Cour suprême, donnent une nette victoire au Parti Démocratique du Botswana (BDP) de Khama, avec une majorité absolue de 37 sièges sur les 57 que compte le parlement botswanais. Cette victoire a permis directement au président en exercice de rempiler.
Le scrutin de vendredi, marqué notamment par une forte poussée des partis de l’opposition dans les villes, face au BDP qui dirige le Botswana depuis son indépendance en 1966 et qui fait face à une baisse inquiétante de sa popularité. Le BDP qui comptait dans le parlement sortant, une majorité de 41 sièges, a perdu 4 sièges au profit de ses adversaires.
Ainsi, le parti nouvellement créé, « le Collectif pour un Changement Démocratique » (UDC), fondé par d’anciens dissidents du BDP, a été crédité de 16 sièges au parlement pour sa première participation aux législatives.
Selon certains spécialistes, la montée en puissance de l’UDC est due à une stratégie politique ciblée. Le Collectif pour un Changement Démocratique s’est focalisé sur les jeunes dans les milieux urbains. Capitalisant pour l’occasion sur leurs frustrations sociales et professionnelles.
La catégorie des jeunes actifs est en effet durement frappée par le chômage et le sous-emploi depuis le début de la crise économique et financière mondiale de 2009 qui a provoqué une chute du prix du diamant et entraîné l’accentuation de la paupérisation dans ce pays d’Afrique australe.
Les élections ont été validées par la communauté internationale malgré quelques certaines réserves et critiques formulées par des observateurs internationaux au sujet d’irrégularités ayant qui auraient entaché les opérations du vote.
Le Botswana n’ayant pas connu d’interruption de pouvoir ou de coup d’Etat depuis 48 ans, reste l’un des rares pays démocratiques en Afrique.