Le Maroc a remporté une victoire diplomatique retentissante ce mardi 12 février à Strasbourg où le parlement Européen (PE) vient d’adopter l’Accord de pêche Maroc-UE, à une écrasante majorité de 415 voix pour, 189 contre et 49 abstentions sur 653 députés présents à l’hémicycle.
En plus de l’adoption de ce nouvel accord incluant les eaux adjacentes du Sahara Occidental, le PE a rejeté un projet de résolution présenté par des eurodéputés Pro-Polisario qui exigeaient un avis de la cour de justice de l’Union européenne (CJUE) avant le vote.
Ainsi toutes les prétentions et revendications tendancieuses du Polisario et des parties hostiles au Maroc sont tombées à l’eau.
C’est aussi le second revers que le Polisario encaisse à Strasbourg, où a été déjà adopté le 16 janvier dernier et à une écrasante majorité de 444 voix, l’accord agricole Maroc-UE incluant lui aussi le Sahara Occidental et étendant à ses produits, les préférences tarifaires appliquées aux autres régions du Royaume.
Suite à l’adoption de l’accord de pêche, le ministère marocain des Affaires étrangères a exprimé dans un communiqué, «l’appréciation du Royaume du Maroc quant à l’action collective des institutions européennes et des Etats membres de l’UE» et «salue leur engagement continu en faveur du partenariat stratégique qui les lie au Royaume du Maroc ».
De son côté le nouveau président du groupe d’amitié Maroc-UE pour le Parlement marocain, le député sahraoui, Mohamed Cheikh Biadillah a déclaré mardi à Strasbourg, à l’issue de la plénière du PE, que «ce vote positif à une large majorité confirme une nouvelle fois la centralité du Maroc dans la politique étrangère de l’Union européenne et constitue une consécration de la place dont jouit le Royaume dans son environnement régional».
«Il s’agit aussi, a-t-il assuré, d’une grande victoire pour la politique étrangère du Royaume qui a montré sa haute capacité à gérer les grands dossiers et les défis communs».
En parallèle, la Cour de justice européenne a annoncé le jour même, le rejet d’une demande du Polisario d’annuler le mandat octroyé en avril dernier, au Conseil de l’Europe pour négocier l’accord de pêche avec le Maroc.
La CJUE a en effet, jugé irrecevable la demande du Polisario qui contestait l’inclusion du Sahara dans le projet d’accord de pêche Maroc-UE et l’a condamné en plus, à supporter ses frais de justice et ceux engagés par le Conseil de l’UE et la Commission européenne dans cette procédure.
Le Polisario et ses parrains algériens ont in fine grillé toutes leurs cartes sur l’échiquier européen et leur voix n’est plus audible que dans une poignée de pays latino-américains et de certains pays d’Afrique australe agissant sous l’influence de l’Afrique du Sud, grand allié de l’Algérie et du Polisario.