Les autorités du Nigeria ont, à nouveau, attiré l’attention des Etats-Unis sur la nécessité de se garder des commentaires concernant les affaires internes au Nigeria à l’approche de l’élection présidentielle.
Le ministre des Affaires étrangères, Geoffrey Onyeama, a invité Washington à ne pas «franchir la ligne de démarcation», en ce qui concerne les prochaines élections générales, dont la présidentielle, prévues pour le 16 février.
Le chef de la diplomatie nigériane s’est entretenu, lundi, avec Cyril Sartor, Directeur principal pour l’Afrique et assistant spécial du président des Etats-Unis, Donald Trump.
L’entretien a eu lieu à huis-clos à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, en marge de la 32ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine.
S’adressant aux journalistes après la réunion, Onyeama a déclaré : « J’ai rencontré un représentant de l’Afrique au Conseil de sécurité nationale des Etats-Unis et nous avons discuté des élections au Nigeria. J’ai souligné que le gouvernement est absolument déterminé à organiser des élections libres, équitables, crédibles et transparentes».
Le chef de la diplomatie nigériane a fait aussi part à son interlocuteur, de la convocation qu’il avait adressée à l’ambassadeur américain en vue de «discuter de certaines des affirmations qui ont été faites et dont certaines lui ont semblé inutiles».
Il aurait indiqué au diplomate américain que, tout en appréciant le soutien de Washington lors des élections de 2015, les Etats-Unis devraient faire «attention à ne pas dépasser la ligne de démarcation entre observer et soutenir le processus et s’immiscer dans le processus» électoral au Nigeria.
Le gouvernement nigérian avait déjà accusé les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l’Union européenne d’ingérence dans les affaires nationales, suite à la suspension du président de la Cour suprême, le juge Walter Onnoghen, le 25 janvier dernier, par le chef de l’Etat Muhammadu Buhari.