La Commission européenne a ajouté quatre pays africains sur sa liste noire des Etats et entités juridiques dont les dispositifs de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme sont jugés insuffisants. Il s’agit du Nigeria, de la Libye, du Botswana et du Ghana.
La liste noire de l’UE est ainsi passée de 16 à 23 Etats. Certains pays dont l’Ouganda ont été rayés de la liste. La Tunisie, qui avait été inscrite sur la liste le 7 février 2018, a été maintenue par la Commission Européenne.
Depuis son inscription, ce pays d’Afrique du nord s’applique à finaliser son plan d’action avec le Groupe d’action financière (GAFI), sur la base de réformes financières afin d’être retiré de la liste noire.
Fin janvier dernier, le gouvernement a fait savoir que la Tunisie sortira de la liste des pays sous surveillance du GAFI au plus tard au mois de juin 2019.
Le premier producteur mondial de pétrole, l’Arabie Saoudite a été également jointe à la liste noire. Dans un communiqué, Ryad a déploré la décision de la Commission européenne, réitérant que son «engagement à lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme constitue une priorité stratégique».
«Nous allons continuer à développer et améliorer notre appareil législatif afin d’atteindre ce but», a assuré le ministre saoudien des Finances cité dans le communiqué.
Selon la Commission européenne, «l’objectif de cette liste est de protéger le système financier de l’UE en prévenant plus efficacement le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme».
Elle explique qu’«à la suite de l’inscription sur la liste, les banques et autres entités relevant du champ d’application des règles de l’UE (…) seront tenues d’appliquer des contrôles renforcés (…), afin de mieux détecter les flux de capitaux suspects».
La nouvelle liste sera soumise au Parlement européen et au Conseil européen pour approbation dans un délai d’un mois. La liste définitive entrera en vigueur, vingt jours après sa publication au Journal officiel.
Quelques voix continuent de critiquer l’UE qui ne s’en prend pas à certains pays accusés de blanchiment d’argent, comme la Russie.