Le vent a soufflé en faveur des partis ukrainiens pro-occidentaux leur accordant une large victoire aux élections législatives.
Le président ukrainien, Petro Porochenko s’est félicité des résultats du scrutin, qualifiés de majeurs pour le futur du pays.
Après le dépouillement de 40% des voix, le bloc Petro Porochenko s’est adjugé 21,5% des voix se trouvant au coude à coude avec le Front Populaire de son Premier ministre, Arseni Iatseniouk qui a glané 21,6% des voix. Les deux partis sont suivis de loin par Samopomitch (11%), une formation hétéroclite de jeunes militants et de combattants de retour du front.
Les partis vainqueurs de ce scrutin sont appelés à constituer une coalition afin de former rapidement une majorité gouvernementale.
Le taux de participation, relativement faible, n’a pas dépassé le seuil de 40% de votants, lors de ces élections pourtant considérés comme cruciales pour l’Ukraine qui est plongée depuis près d’un an, dans une dure crise politique faisant peser sur le pays une menace de scission encouragée par le voisin russe. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les combats entre les forces ukrainiennes et les séparatistes pro-russes ont fait à la date d’aujourd’hui, près de 2.000 morts et plus de 5.000 blessés.
Huit mois après la révolution « Euro Maïdan », les Ukrainiens s’étaient rendus ce dimanche aux urnes pour élire les nouveaux membres de la Rada (Chambre basse du parlement ukrainien).
En Crimée, territoire annexé par la Russie, environ cinq millions d’électeurs, n’ont pas voté ainsi que dans le partie orientale contrôlée par les séparatistes pro-russes.
A Donetsk, bastion des rebelles pro-russes, les habitants se sont abstenus de voter en attendant celles que les séparatistes prévoient d’organiser le 2 novembre prochain. Dans la foulée, 27 des 450 sièges qui étaient à pourvoir en Crimée de députés sont restés vacants, même si le président ukrainien s’était rendu dimanche dans l’Est séparatiste.
Elu en mai dernier, dès le premier tour à la présidence de l’Ukraine, Porochenko avait annoncé en août, avoir signé un décret de dissolution du Parlement et l’organisation d’élections législatives anticipées en octobre 2014.