Le groupe minier sud-africain, Sibanye-Stillwater, a rendu public jeudi dans un communiqué, un plan de restructuration massif de ses activités qui prévoit la suppression de plus de 6.000 emplois, soit 5.870 salariés et 800 intérimaires, correspondant à environ 10% des effectifs du personnel de la société.
Alors que cette décision intervient au lendemain d’une grève nationale contre les licenciements, Sibanye-Stillwater a motivé sa décision par les pertes financières qu’il a enregistrées l’année passée dans deux de ses mines d’or.
Le PDG du groupe, Neal Froneman a regretté les «implications» de ce plan de restructuration «sur de nombreux collègues», assurant que la décision s’est imposée pour assurer la viabilité des activités de la société.
Le gouvernement sud-africain prévoit de se mettre autour d’une même table avec Sibanye-Stillwater pour voir dans quelle mesure autant d’emplois pourraient être sauvés pendant cette restructuration.
Le secteur minier (diamant, or, platine, charbon…) en Afrique du Sud, touché de plein fouet par la baisse des cours à l’international et l’augmentation des coûts de production, entre autres, connaît un déclin qui ne cesse d’inquiéter les autorités de Pretoria en ce sens que des suppressions d’emplois se sont multipliées dans le secteur.
La plus grande centrale syndicale (Cosatu) a appelé ses adhérents, estimés à 1,6 million, à observer une grève le 13 février pour dénoncer «les suppressions d’emplois dans tous les secteurs de l’économie». Des milliers de personnes ont ainsi défilé ce jour, dans les grandes villes, pour exiger la fin des licenciements massifs.
Les mines sud-africaines qui contribuaient à hauteur de 21% du PIB du pays, dans les années 1980, ne rapportent actuellement que près de 7% de la richesse nationale. Des réformes et des investissements sont prévus par le gouvernement pour tenter de sauver le secteur.