Le gouvernement sénégalais est monté au créneau suite aux appels incessants de l’ancien président Abdoulaye Wade de boycotter l’élection présidentielle du 24 février, invitant ce mercredi, les militants de son parti, le PDS, de s’attaquer aux bureaux de vote en les brûlant.
«Le gouvernement condamne fermement cette attitude permanente de subversion, d’appel à la violence et à l’insurrection, de provocation et de défiance à l’encontre de la loi et des institutions de la République, entretenue par Abdoulaye Wade», a déploré le porte-parole et secrétaire général du gouvernement, Seydou Guèye, dans un communiqué, assurant que «le gouvernement y fera face sans faiblesse aucune».
Abdoulaye Wade qui continue à dénoncer le fait que l’ancien ministre Karim Wade, son fils exilé au Qatar et l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall, soient écartés de la course à la présidentielle, a invité les quatre candidats de l’opposition qui feront face à Macky Sall de boycotter le scrutin que le président sortant a déjà verrouillé.
Concernant le déroulement proprement dit des opérations électorales, Seydou Guèye a déclaré que «le gouvernement prendra toute mesure conservatoire nécessaire afin que la sécurité des citoyens soit assurée sur l’entendue du territoire national. Ceux qui tenteront de perturber la libre expression du suffrage des Sénégalais seront punis conformément à la loi».
«Un Etat de droit, n’acceptera pas que ses lois et règlements soient bafoués», a-t-il martelé, affirmant que «cette attitude de Monsieur Abdoulaye WADE qui n’est pas candidat à l’élection présidentielle (…) ne sera pas tolérée par l’autorité publique». Il a rappelé à la même occasion, que «pendant la durée de la campagne électorale, seuls les candidats sont autorisés à battre campagne».
Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur a annoncé que l’Etat se chargera désormais de la sécurité de tous les candidats à la présidentielle. «Des éléments de la police nationale et de la gendarmerie nationale seront mis au service de leur sécurité respective jusqu’à la fin des élections», a-t-il affirmé.
La mesure a été prise suite aux violences électorales survenues la veille et ayant occasionné deux morts et plusieurs blessés dont des journalistes.