Le président sortant, Muhammadu Buhari, le principal opposant Atiku Abubakar, ainsi que d’autres candidats à la présidentielle du 16 février au Nigeria, ont signé le texte de l’«accord de paix», par lequel ils consentent de respecter le résultat du scrutin.
Ce document qui préconise des «élections libres, justes et crédibles», est aussi un traité de non-violence qui engage les signataires à sensibiliser leurs partisans de s’abstenir à commettre tout acte de violence pendant et après les élections.
La cérémonie de signature a été organisée par le Comité national de la paix (CNP) qui est dirigé par le général Abulsalami Abubakar. Elle a enregistré la présence de nombreux témoins, dont des personnalités nigérianes, des représentants des Nations Unies, de l’Union européenne, du Commonwealth, de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et des Etats-Unis.
Buhari, candidat du parti All Progressives Congress (APC), a exhorté la jeunesse d’agir pour le bien du pays. «Je lance un appel spécial à nos jeunes : Ne vous permettez pas d’être utilisés pour causer la violence. Évitez toutes les formes de violence et coopérez avec toutes les agences concernées lors de ces élections. Nous voterons en fonction des partis, mais au final, le seul véritable parti est le Nigeria, notre pays» a-t-il déclaré.
Son adversaire, Abubakar qui défendra les couleurs du Parti populaire démocratique (PDP), a invité son rival Buhari à la transparence. «Je lance également un appel au président Buhari pour qu’il utilise ses bons offices pour faire en sorte que, quel que soit le vote, nous devons respecter la volonté du peuple».
Le président du Comité national de paix a rappelé aux différents candidats à la présidentielle qu’en signant l’accord de paix, ils s’engagent à garantir des élections pacifiques au Nigeria.
Quelque 84 millions d’électeurs sont attendus le 16 février aux urnes, pour exprimer leur choix sur le président et les députés. Plus de 70 candidats sont en lice pour la présidentielle.