Le Fonds monétaire international (FMI) table sur une croissance économique de 7% cette année en Ouganda, d’après son communiqué publié ce jeudi 14 février.
Cette croissance reste tributaire, entre autres, du secteur pétrolier et des investissements que le gouvernement consentira dans les infrastructures.
Le ratio dette publique/produit intérieur brut (PIB) du pays s’est affiché à 40 % en 2018 et passerait, selon l’institution internationale, à 49,5% d’ici 2021-22 en raison de la persistance d’importantes dépenses budgétaires du gouvernement.
Parmi ses recommandations, le FMI exhorte les autorités ougandaises d’inverser la tendance à la réduction des crédits budgétaires alloués aux secteurs sociaux, afin de parvenir à une croissance plus inclusive.
Les prévisions du FMI diffèrent de celle de la Banque africaine de développement (BAD) qui, dans son rapport sur les « Perspectives économiques en Afrique 2019 », prévoit une croissance de 5,5 % en 2019 et de 5,7 % en 2020.
Ce rapport présenté il y a quelques jours à Addis-Abeba, en marge du 32ème sommet ordinaire de l’Union africaine, indique que la croissance ougandaise devra être portée à court et moyen termes par « les investissements accrus dans l’infrastructure, les investissements étrangers directs dans les sous-secteurs de l’exploitation minière et pétrolière et les réformes d’amélioration du climat des affaires ».
Si la dette publique ougandaise a inquiété les marchés financiers, parce qu’ayant dépassé le cap de 50% du PIB, le ministre des Finances, Matia Kasaija, a indiqué, dans une déclaration faite récemment, que le total de la dette publique (intérieure et extérieure) de son pays s’élève actuellement à 10,7 milliards de dollars, soit un ratio dette/PIB de 41,5% sur la base de la valeur actuelle nette.
D’après ce responsable, la dette ougandaise serait « soutenable à moyen et long terme ». Il a déclaré que l’argent emprunté à l’extérieur était utilisé pour investir dans des projets qui renforceront davantage l’économie du pays.