Les autorités judiciaires ont annoncé l’arrestation de sept personnes dans la nuit de samedi à dimanche dans le centre-est de la Tunisie, dans le cadre de troubles ayant suivi le décès d’un vacancier tunisien lors de son interpellation par la police.
Le ministère de l’Intérieur a indiqué que ces incidents sont intervenus après l’interpellation vendredi soir d’un jeune tunisien de 32 ans, dans un «état hystérique» sur la voie publique, dans les environs de Barraket Essahel, près de Hammamet, où il passait ses vacances.
Ce dernier qui travaillait à l’étranger, s’est évanoui avant son arrivée au commissariat, et les secours appelés par la police n’ont pas pu le réanimer, a affirmé le ministère, ajoutant qu’une enquête était en cours sur les circonstances de sa mort.
En réaction, de premiers troubles ont eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi à Barraket Essahel. Accusant les policiers d’être responsables de ce décès, des habitants ont jeté samedi soir, des cocktails Molotov et des pierres sur les forces de l’ordre, précise le ministère de l’Intérieur, ajoutant que des renforts ont été envoyés sur place.
Sept personnes soupçonnées d’avoir participé aux troubles dans la nuit de samedi à dimanche ont été placées en garde à vue, a indiqué dimanche le tribunal de Grombalia, chargé de l’enquête.
Les deux policiers qui avaient interpellé le jeune homme ont été placés en garde à vue samedi, ainsi que deux autres Tunisiens présents lors de l’interpellation et une autopsie du corps de la victime est en cours, précise encore le ministère.
Depuis sa révolution de 2011, la Tunisie est régulièrement le théâtre de troubles sociaux. En janvier 2018, la mort d’un homme durant une manifestation à Tebourba, à l’ouest de Tunis, avait donné lieu à plusieurs jours de heurts avec les forces de l’ordre dans diverses villes du pays.