Les islamistes au pouvoir depuis 3 ans en Tunisie, ont reconnu leur défaite face à leurs adversaires du principal parti séculier, Nidaa Tounes (l’appel de la Tunisie), au terme des deuxièmes élections législatives qu’organise le pays depuis la chute de l’ancien régime Ben Ali.
Les résultats officiels n’ont pas encore été annoncés, mais des sondages locaux attribuaient ce mardi, la première position aux candidats du parti laïc, Nidaa Tounes de Béji Caïd Essebsi.
Même le président d’Ennahda, Rachid Ghannouchi a félicité dès lundi, le chef de file des laïcs, Béji Caïd Essebsi pour sa victoire aux législatives. »Nous les félicitons et nous n’avons aucun problème avec cela », a déclaré de son côté, le porte-parole du parti islamiste, Zied Laadhari à une radio locale.
Des sondages recueillis à la sortie des urnes, par des instituts tunisiens créditent Nidaa Tounes de 36 à 37% de voix, suivi du parti islamiste, Ennahda qui n’a recueilli qu’entre 24 à 26% des votes, soit 21 sièges de moins lors des législatives de 2011.
Selon un sondage non officiel réalisé par l’agence de presse turque Anadolu, le principal parti séculier tunisien pourrait compter quelque 83 sièges dans le nouveau parlement, contre seulement 68 pour Ennahda.
Suivant le mode électoral de « la proportionnelle au plus fort reste », retenu pour ces législatives le parti victorieux, Nidaa Tounes, devrait former une coalition pour gouverner.
En devançant les islamistes d’Ennahda, le parti laïc hétéroclite Nidaa Tounes renforce le jeu démocratique de l’alternance politique dans le pays.
Ces législatives s’inscrivent dans le cadre des efforts visant à doter la Tunisie d’institutions politiques stables et pérennes, quatre ans après l’avènement du printemps arabe et tous les changements qu’il a occasionné. Les Tunisiens se préparent déjà aux élections présidentielles prévus pour le 23 novembre prochain pour la mise en place des hautes institutions étatiques devant gouverner le pays pour les prochains années à venir.