L’Union européenne a décidé hier lundi, d’alléger ses sanctions prise depuis près de deux décennies, contre des personnalités zimbabwéennes, pour la plupart des caciques du régime de l’ex-président Robert Mugabe, et ce en dépit des violences commises le mois dernier au Zimbabwe.
«Cette décision a été prise dans le but d’encourager l’engagement pris par le gouvernement de préserver l’état de droit et les droits de l’homme», a expliqué la cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini.
Et de poursuivre, « Nous avons effectivement assisté à des manifestations violemment réprimées en janvier et cela remet en question cet engagement. Donc bien évidemment ces listes peuvent être mises à jour en fonction de la situation. Nous suivons la situation de très près et sommes prêts à ajuster le tir en fonction de l’évolution sur le terrain ».
Concrètement, l’UE a retiré deux personnalités de sa liste. L’ancien président Robert Mugabe et son épouse restent sous sanctions qui consistent en l’interdiction de voyage en Europe ainsi qu’en un gel des avoirs.
Pourtant, le 14 février, le Parlement européen a recommandé de nouvelles sanctions contre le gouvernement zimbabwéen en signe de protestation contre les dernières violences dans le pays qui ont fait plus d’une douzaine de morts.
Les députés européens ont également invité le Conseil européen à réexaminer « ses mesures restrictives à l’encontre de personnes et d’entités au Zimbabwe (…) à la lumière de l’obligation de rendre compte des récentes violences étatiques ».
Les nouvelles autorités zimbabwéennes demandent avec insistance la levée des mesures européennes, estimant qu’elles pèsent sur la population et entravent le développement économique du pays. D’autres pays africains, dont l’Afrique du Sud, soutiennent Harare dans sa démarche.