Trois Centrales syndicales marocaines ont appelé ce mercredi 20 février, à une grève générale dans le secteur de l’enseignement, dans les collectivités locales et dans la fonction publique, pour protester contre la pauvreté et les conditions de travail qui ne cessent de se dégrader, a annoncé l’Organisation démocratique du travail (ODT).
Dans un communiqué, l’ODT a fait savoir qu’il s’agit d’une journée de mobilisation et de grève générale «pour protester contre la pauvreté, le chômage, la maladie, l’analphabétisme et des conditions de travail qui se dégradent» de jour en jour.
L’Organisation dénonce également «un pouvoir d’achat de plus en plus bas, depuis presque une dizaine d’années, exacerbé par la hausse des prix des produits de consommation courante et des prix du carburant, d’eau et d’électricité, du transport et du logement, et qui plongent davantage les classes laborieuses et moyennes dans des difficultés extrêmes».
A en croire l’ODT, ce mot d’ordre de grève est aussi motivé par «des reculs sur les libertés publiques et l’atteinte aux droits et libertés syndicaux» qu’elle dit avoir constatés.
Dans ses revendications, l’ODT demande «la transparence dans la gestion de la chose publique et une plus grande cohérence dans le financement des secteurs sociaux et des exonérations fiscales».
Elle revendique aussi «le renforcement des moyens de lutte contre la fraude et l’évasion fiscale, privilégier l’impôt direct sur l’impôt indirect, et la mise en place d’un nouveau barème de l’impôt sur le revenu».
L’ODT se dit pour une politique économique et sociale solidaire appuyée sur l’investissement dans les ressources humaines, la recherche et le développement, l’industrie et l’innovation, et une croissance durable créant des emplois pour les jeunes diplômés.
La centrale syndicale revendique aussi une plus grande justice sociale, en matière de pouvoir d’achat et de fiscalité et «la résorption de l’ensemble des inégalités salariales, notamment entre les femmes et les hommes».
Elle dit attendre du Gouvernement marocain «des réponses favorables à ses doléances» et l’ouverture d’une négociation collective dans le secteur privé.