La campagne de commercialisation du cajou pour l’année 2019 en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, a été officiellement lancée mercredi par le Conseil du coton et de l’anacarde qui prévoit pour la campagne 2018-2019, une production de 800.000 tonnes contre 761.000 tonnes l’année précédente.
Dans un discours d’ouverture de la campagne 2019, le président du Conseil d’administration du Conseil coton-anacarde, Mamadou Bamba, a relevé que « le prix bord champ plancher est fixé à 375 Fcfa/Kg de noix de cajou bien séchées, bien triées et exemptes de matières étrangères».
Il a ajouté que le prix magasin intérieur est de 400 Fcfa/Kg et le prix magasin portuaire de 459 Fcfa/Kg, appelant l’ensemble des acteurs de la filière au « respect des prix planchers en dessous desquels aucune transaction commerciale n’est autorisée».
Bamba a en outre relevé l’utilisation obligatoire des documents de transaction ainsi que des sacheries de la filière, faisant remarquer que le non-respect du prix plancher et des dispositions pratiques exposent tout contrevenant à des sanctions pouvant aller au retrait de l’agrément.
Vu le contexte international, le gouvernement ivoirien a décidé de baisser de 25% le prix du Kg de la noix de cajou aux producteurs pour la campagne 2019 contre 500 Fcfa/Kg en 2018. Pour se faire une marge plus importante de certains acteurs vendent leurs noix au Ghana, pays voisin à la Côte d’Ivoire.
L’achat en dessous de 375 Fcfa le Kg ne sera pas toléré et «nous serons sans pitié» pour ces opérateurs, a prévenu Dr Adama Coulibaly, qui se félicite de ce que «les premiers contrats qui sont signés permettent de donner au moins 375 Fcfa aux producteurs».
Le volume de Cajou transformé reste en progression par rapport à 2017 où le pays a atteint un taux de 53%, représentant 44.000 tonnes. Le Conseil coton-anacarde construit actuellement une «usine école» à Yamoussoukro, ce qui devrait hisser davantage la transformation.
L’objectif de transformation en 2019 est de 130.000 tonnes, a annoncé Dr Adama Coulibaly, qui a fait remarquer que «les capacités installées opérationnelles sont de l’ordre de 122.000 tonnes».