Le gouvernement fédéral nigérian a décidé de décréter la journée du vendredi 22 février 2019 chômée, fériée et payée sur toute l‘étendue du territoire, dans l’objectif de permettre aux populations de mieux se préparer pour les élections présidentielles et législatives du samedi 23 février, selon un communiqué du ministère de l’Intérieur lu à la télévision nationale mercredi.
«Ce jour chômé et payé doit permettre aux citoyens notamment ceux qui voyagent, de pouvoir retourner dans leurs lieux de vote et accomplir leur devoir civique», explique le document. Mais les personnes assurant des tâches essentielles et les banquiers ne seraient pas concernés par cette mesure.
«Les agences de sécurité ont été priées d’assurer la sécurité des personnes et des biens avant, pendant et après les élections générales», ajoute le communiqué.
Pour rappel, ces élections qui devraient se tenir le samedi 16 février dernier avaient été décalées d’une semaine par la commission électorale indépendante (INEC) en raison de problèmes logistiques.
Ce jeudi, le président de l’INEC, Mahmood Yakubu a assuré que les élections auront bien lieu demain samedi 23 février. «La commission n’envisage pas de report», a-t-il assuré.
La commission électorale a, en effet, essuyé de nombreuses critiques après sa décision de reporter les élections. Mahmood Yakubu a toutefois laissé entendre qu’à deux jours du scrutin, seuls 19 des 36 Etats nigérians, ainsi que la capitale fédérale Abuja, avaient déjà reçu le matériel électoral.
Le président sortant Muhammadu Buhari, qui veut briguer un second mandat avec le soutien du Congrès des Progressistes (APC), et son principal adversaire, l’ancien vice-président Atiku Abubakar du Parti populaire démocratique (PDP), sont les deux candidats favoris dans la course à la présidence.