Le Congrès national africain (ANC), au pouvoir en Afrique du Sud, a annoncé mardi que deux porte-paroles du parti allaient démissionner, trois mois avant les élections générales prévues en mai, à la suite d’accusations d’inconduite sexuelle.
«L’ANC s’engage à combattre la violence basée sur le genre où qu’elle se produise et prend les allégations contre toute personne avec le sérieux qu’elle mérite», indique un communiqué du Congrès national africain parti au pouvoir depuis la fin du régime de l’apartheid en 1991.
En décembre, le porte-parole de l’ANC, Pule Mabe a été accusé par son ancienne assistante de violence psychologique et d’avoir fortement réduit son salaire mensuel, à 15.000 rands (952 euros) après qu’elle eut repoussé ses avances sexuelles.
La semaine dernière, des allégations de viol ont fait surface à l’encontre de Zizi Kodwa, qui était porte-parole par intérim pendant l’enquête sur l’affaire Mabe.
S’exprimant au siège du parti à Johannesburg, le secrétaire général de l’ANC, Ace Magashule, a déclaré aux journalistes que ces deux membres du parti avaient choisi de démissionner pendant l’avancement de l’enquête sur ces allégations.
«L’ANC a donc accepté leur demande de se retirer volontairement pendant que ces affaires sont traitées», a déclaré le parti dans son communiqué.
Bien qu’une enquête interne ait blanchi Mabe de tout acte répréhensible plus tôt en février, son accusatrice aurait déposé plainte auprès de la police. Les deux éminents membres du parti de l’ancien président Nelson Mandela nient tout comportement répréhensible.
Mabe et Kodwa, qui sont des responsables de haut niveau de l’ANC, resteront tous deux membres du Comité exécutif national, l’organe chargé de prendre des décisions quotidiennes.
L’ANC est coutumier des scandales sexuels. Avant de prendre ses fonctions, l’ancien président Jacob Zuma avait été jugé pour viol en 2006. Il a déclaré avoir eu avec une amie de la famille âgée de 31 ans des rapports sexuels consentis et a été acquitté. L’ANC et l’ancien président Zuma brillent également par leurs nombreux scandales financiers et de corruption.