Le Tchad a mis en place, ce mercredi 27 février, un projet qui consistera à s’assurer de la présence effective du personnel enseignant dans leurs lieux d’affectation, sur le territoire national.
Il s’agit d’une plateforme de contrôle citoyen de l’effectivité de la présence des enseignants à leur poste, lancée par le ministère des Finances et du Budget et celui de l’Education nationale, en partenariat avec l’Unicef. Elle sera mise en œuvre par le biais d’un réseau de téléphonie.
L’objectif est de corriger le taux d’absentéisme des enseignants qui est très élevé et qui est considéré comme l’une des causes de la baisse du niveau intellectuel des élèves tchadiens, en comparaison avec d’autres pays africains francophones.
« L’Unicef s’engage aux côtés du gouvernement tchadien pour établir une plateforme de contrôle citoyen qui contribuera à accroitre le taux d’effectivité des enseignants, à améliorer les performances du secteur et le niveau d’apprentissage des enfants, ainsi qu’à maitriser les dépenses du personnel enseignant », a déclaré la représentante de l’Unicef, Viviane Van Steirteghem.
Cette responsable a déploré le fait que des enseignants continuent d’être absents à leur poste d’affectation, malgré les multiples contrôles et recensements du personnel de l’Etat. « Même s’ils sont présents, leur présence effective dans les classes est à déplorer », a-t-elle critiqué.
Le ministre de l’Education nationale et de la Promotion civique, Aboubakar Assidick Tchoroma, espère que cette plateforme permettra à son département d’améliorer qualitativement les dépenses publiques d’éducation au Tchad. Pour lui, « la nécessité de disposer d’un outil de contrôle pouvant garantir la présence du personnel enseignant dans leur lieu d’exercice s’impose ».
Quant au ministre des Finances et du Budget, Allali Mahamat Abakar, il a expliqué, entre autres, que le choix du ministère de l’Education nationale n’est pas fortuit, dans la mesure où il représente, entre 2012 et 2016, 43% des dépenses du personnel civil de l’Etat.