Le président sortant du Sénégal, Macky Sall est sorti vainqueur dès le premier tour, de l’élection présidentielle du 24 février dernier, avec 58,27 % des suffrages, selon les résultats officiels provisoires communiqués par la Commission nationale de recensement des votes (CNRV).
Ses quatre adversaires de l’opposition ont « rejeté fermement » ces résultats, tout en refusant d’introduire un recours en justice ou auprès du Conseil Constitutionnel.
Dans une déclaration cosignée par ces opposants, l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, candidat de la coalition Idy 2019, indique que «nous rejetons fermement et sans aucune réserve ce résultat qui reflète parfaitement la commande du candidat sortant».
«Force est de constater que le candidat sortant a confisqué la volonté du peuple souverain et sera le seul à assumer les conséquences face au peuple et face à l’histoire», a-t-il poursuivi, précisant que «nous ne ferons aucun recours devant le Conseil constitutionnel ».
Idrissa Seck, arrivé deuxième selon les résultats provisoires, a obtenu 20,50% des voix, 15,67% pour le député Ousmane Sonko, 4,07% pour le président d’université privée Issa Sall et 1,48% pour l’ancien ministre Madické Niang. Le taux de participation estimé très élevée par la CNRV, a été de 66,24%.
Le camp de Macky Sall clamait la victoire depuis le début de la semaine, tandis que pour l’opposition, un deuxième tour était inévitable.
Le président sortant a ainsi échappé à ce deuxième tour, lequel, de l’avis de plusieurs observateurs, pouvait être fatal, à cause d’un possible front uni de l’opposition. C’est ce scénario qui avait permis d’ailleurs, en 2012, à Macky Sall, alors chef de file de l’opposition, de battre au second tour son prédécesseur Abdoulaye Wade.
Le président élu va entamer son nouveau mandat de cinq ans le 3 avril prochain. Il aura ainsi la possibilité de poursuivre ses chantiers dont le «plan Sénégal émergent» qui ambitionne de porter le pays «plus loin et plus haut» à l’horizon 2035.