Le président algérien, Abdelaziz Bouteflika est officiellement candidat pour un cinquième mandat consécutif, malgré son la détérioration de son état de santé depuis qu’il a été victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC) en 2013 qui l’a cloué dans un fauteuil roulant et lui a fait perdre ses capacité de locution.
Malgré les vives contestations contre le 5ème mandat de Bouteflika actuellement hospitalisé en Suisse, son dossier de candidature a bien été déposé ce dimanche en fin d’après-midi au Conseil constitutionnel à Alger, la capitale, par son directeur de campagne.
Un cinquième mandat que le président âgé de 82 ans est confiant de gagner, mais qu’il promet d’écourter par des élections anticipées. «J’ai écouté et entendu le cri du cœur des manifestants et en particulier des milliers de jeunes qui m’ont interpellé sur l’avenir de notre patrie», a dit le président Bouteflika, dans un message lu par son directeur de campagne, Abdelghani Zaalane.
Dans ce message, le président, diminué par un AVC depuis 2013, rassure sur sa «volonté d’apaiser les cœurs et les esprits » de ses compatriotes, et de répondre à «leur exigence fondamentale» qui est «le changement du système». Il prend alors «l’engagement», s’il est réélu, d’organiser «une élection présidentielle anticipée» à laquelle il ne sera pas candidat.
Cette élection anticipée «assurera ma succession dans des conditions incontestables de sérénité, de liberté et de transparence», affirme Bouteflika.
La date de ce scrutin sera fixée par une «conférence nationale» qui sera aussi chargée de préparer des «réformes politiques, institutionnelles, économiques et sociales» devant déboucher sur une «nouvelle République», a-t-il promis.
Un message qui n’a visiblement pas convaincu, puisque dans la nuit de ce dimanche à lundi, des centaines de personnes ont encore manifesté dans la capitale et un peu partout dans le pays, pour protester contre la candidature de M. Bouteflika.
«S’il a vraiment la volonté de se retirer, qu’il le fasse maintenant », ont scandé les manifestants en Algérie et dans plusieurs villes de la France, pour qui cette promesse de se retirer après, n’est que du «dilatoire».