Plusieurs formations politiques de l’opposition en Côte d’Ivoire, ont décidé de parler d’une même voix pour exiger une restructuration de la Commission électorale indépendante (CEI), en vue de préparer l’élection présidentielle de l’année prochaine.
Vendredi dernier, 22 partis et groupements politiques de l’opposition ivoirienne se sont donc retrouvés, sous la houlette d’Henri Konan Bédié, leader du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et ancien allié du président Alassane Ouattara, pour adopter un document détaillant la réforme de la CEI. Ils entendent défendre ce document lors de discussions avec le gouvernement.
Dans le communiqué sanctionnant leurs travaux, ces partis réclament une CEI «indépendante et impartiale qui protège le droit à l’égalité devant le suffrage».
Ainsi, veulent-ils «aller au-delà de la réforme simple» de cette Commission électorale, qui doit, selon eux, «être l’instrument qui organise la dévolution des mandats électifs dans la paix et le respect des droits de tous».
Ils appellent alors à des discussions sur l’environnement des élections, notamment les cartes nationales d’identité, le recensement électoral, la révision du Code électoral pour l’adapter à la Constitution du 8 novembre 2016 et le cadre institutionnel relatif aux élections en Côte d’Ivoire.
Ils insistent également sur «l’impérieuse nécessité» pour le gouvernement de mettre en place un «cadre de concertation élargie» impliquant tous les partis politiques «sans exclusive» et la société civile, pour une «réforme profonde et consensuelle» de cette commission électorale.
Des organisations ivoiriennes de défense des droits de l’Homme avaient saisi la Cour africaine des droits de l’Homme et des Peuples sur le fonctionnement de la Commission électorale dans le pays.
Dans son arrêté du 18 novembre 2016, la Cour avait jugé que la CEI était «partiale et non indépendante» et avait exigé qu’elle soit réformée.