Un peu plus d’un mois après sa prise de fonction à la tête de la République démocratique du Congo (RDC), le président Félix Tshisekedi veut s’attaquer aux «chantiers de base», notamment la décrispation du climat politique, et la réconciliation nationale à travers la grâce présidentielle qu’il avait promis d’accorder aux prisonniers politiques.
«Pour consolider les acquis de la démocratie dans notre pays, j’ai décidé de faire de la décrispation, un objectif majeur pendant les cent premiers jours de mon mandat», a déclaré le président Tshisekedi samedi dernier, lors de la cérémonie de présentation des actions de son programme pour les 100 premiers jours de son mandat.
Ont pris part à cette cérémonie, les membres du gouvernement Kabila –le nouveau n’étant pas encore formé- et autres responsables des institutions congolaises.
Dans cette optique, le successeur de Joseph Kabila a promis de prendre, «dans les dix jours», «une mesure de grâce présidentielle au bénéfice des prisonniers politiques ayant été condamnés».
Il a également promis, dans le même délai, de donner les instructions afin qu’une «libération conditionnelle, dans les conditions prévues par la loi», soit accordée à toutes les personnes détenues pour des «délits d’opinion», notamment dans le cadre des manifestations politiques avant les élections du 30 décembre dernier.
Le leader de l’UDPS inclut également dans son programme de décrispation du climat politique en RDC le retour au pays des Congolais exilés pour raisons politiques.
«Je vais œuvrer activement à créer les conditions d’un retour rapide des compatriotes qui se trouvent actuellement à l’extérieur du pays pour des raisons politiques, afin qu’ils y exercent leurs activités dans le respect de la loi et des institutions républicaines», a-t-il promis.