Le Gabon pourrait être «bientôt» confronté à une «pénurie totale» de traitements antirétroviraux, selon des ONG qui tirent sur la sonnette d’alarme, et appellent le Gouvernement à prendre les mesures nécessaires.
Depuis la semaine dernière, une pénurie de certains traitements antirétroviraux était déjà ressentie dans le pays et la situation pourrait s’aggraver assez vite, selon Guy Réné Mombo Lembomba, à la tête du Réseau des donneurs d’alerte et autres influenceurs.
«Le Gabon va rentrer bientôt dans une phase de manque total d’antirétroviraux pour les personnes vivant avec le VIH. Pour combien de temps? On ne sait pas», s’est-il inquiété, prévenant qu’un tel scénario «pourrait être vraiment catastrophique et dramatique pour les personnes vivant avec la maladie».
Quant au Gouvernement, il se veut rassurant, face à ce qu’il appelle «une situation de rupture mondiale des traitements antirétroviraux». Le Secrétaire général du ministère de la Santé, Guy Patrick Obiang, a expliqué que son département a «demandé aux médecins de procéder à la substitution pour que les molécules aujourd’hui en rupture puissent être remplacées par d’autres types de molécules d’égale efficacité».
Avec un taux de prévalence à 4,1%, le Gabon fait partie des pays les moins touchés par le VIH/SIDA en Afrique. Les derniers chiffres font état de quelques 52.000 personnes touchées par la maladie, dont 38.000 seraient sous traitement dans ce pays d’Afrique centrale.